« J’aime plus Paris ! »

« J’AIME PLUS PARIS »

Le confinement aura-t-il eu la peau des urbains les plus tenaces que sont les Parisiens ?

 Il faut dire que malgré les nombreuses grèves de transports qu’ils essuient quasiment tous les ans, le mouvement des gilets jaunes qui donne le sentiment à certaines rues et quartiers d’être pris en otage par les casseurs qu’ils entrainent dans leur sillage, la canicule qui les étouffe désormais plusieurs jours voire semaines par an, les incivilités de plus en plus nombreuses et la saleté des rues de la capitale on aurait pu penser qu’ils étaient inébranlables. Certes, la proximité de leur emploi, l’accès pratique aux offres culturelles, la vie dans les cafés et les restaurants de la « Ville Lumières » sans omettre sa beauté, a de quoi consoler et faire longuement hésiter.

Mais le confinement a peut-être eu raison de leur courage à subir faisant passer les attraits de la ville en deuxième plan révélant conséquemment qu’un cap venait d’être franchi.

L’étude « Aux confins du logement » réalisée et publiée par l’IDHEAL ((Institut des hautes études pour l’action dans le logement) et largement relayée par la presse, montre quels sont les éléments qui ont le plus manqué ou ont été les plus valorisés pendant le confinement :

  1. – L’espace

Qu’il soit intérieur ou extérieur, ce qui importe le plus aujourd’hui est de pouvoir avoir cette pièce en plus qui manque à la plupart ET également un espace extérieur, que ce soit un balcon, un bout de jardin ou plus si l’on en a les moyens.

2. – Un logement bien éclairé

Parce que rien n’est plus déprimant qu’un logement sombre, mal orienté ou disposant de peu d’ouverture, et ce quelle qu’en soit la saison.

Pendant le confinement nombre de ceux obligés de travailler de chez eux ont parfois changé de pièces au fur et à mesure que le soleil tournait afin de bénéficier d’une bonne lumière.

  • – Des voisins

Oui, les voisins, pour beaucoup, ont permis de passer un confinement sans être totalement isolés. On s’est rendus des services, on a échangé des outils, on s’est dépannés en cuisine, on s’est fait des cadeaux, on a partagé ces nombreux gâteaux, et on a trinqué à distance pendant les anniversaires, de balcon à balcon, de terrasse à terrasse.

Le confinement a accéléré le processus de déménagement pour ceux qui avaient déjà un projet mais a également créé des vocations. Les chiffres à ce jour (16 novembre 2020) ne font pas l’unanimité. Une agence d’aide au déménagement en région fait état d’un nombre important de Franciliens prêts au départ (54% des 866 sondés et 20% des répondants à l’étude de l’IDHEAL au nombre de 8000 et voir plus bas étude le résumé de l’étude de l’Apec du 08/2020)

Cependant ce n’est pas non plus l’exode annoncé, et ce n’est pas nouveau : Entre 2011 et 2016, la ville a perdu 60 000 habitants selon l’INSEE et les raisons en sont multiples (arrivée du premier enfant, vieillissement de la population, augmentation forte des prix de l’immobilier etc…). « Ce n’est pas de l’exil, je réfute ce mot-là , Paris a toujours été une ville dans laquelle on vient, on repart, on fait une partie de sa vie » précise Anne Hidalgo en juin 2020.

L’APEC a publié une étude en aout 2020 sur l’attractivité des régions. Elle révèle que les cadres franciliens sont nombreux à avoir envie de changer de région pour un meilleur cadre de vie, comme critère primordial (58% des inscrits à l’Apec) et seraient prêt à prendre un poste avec moins de responsabilité et à accepter une rémunération plus faible. Concrètement cependant 10% des cadres inscrits ont fait des démarches en ce sens en posant candidature dans une autre région et plus précisément en Auvergne -Rhône-Alpes

Les clients de Chasseur And Co, qui cherchent toujours à Paris nous demande en revanche désormais un extérieur, balcon ou jardin et ce même en petite surface ce qui est une gageure. En effet, les constructions réservent généralement ces options-là à partir des 3 pièces. Les deux pièces avec balcon ou jardin sont rares, ce qui ne nous empêche pas de les trouver. Au mois de juin, nous avons réalisé la demande pour une étudiante d’un studio avec balcon et pour un couple qui s’était retrouvé confiné dans un 20m2 peu lumineux et sur rue, un deux pièces avec terrasse et 70m2 de jardin en rez-de chaussée. « la première nuit, c’était si calme que j’en ai mal dormi!», déclare l’heureuse propriétaire..

https://www.chasseurandco.fr/fr/biens-immobiliers-deja-trouves

Nos clients nous demandent aussi de prendre en charge la vente de leur résidence parisienne puis de leur trouver un bien en banlieue pour une meilleure coordination. La différence des prix leur permet d’en avoir bien plus pour leur argent et notamment ce fameux jardin. 

Chasseur And Co chasse aussi bien à Taverny dans l’Oise, ou du côté de Fontainebleau, qu’aux Lilas, ou encore à Ivry sur Seine, Asnières sur Seine, Montreuil, etc…Le périphérique n’est pas une limite, notre terrain de chasse, c’est l’Ile de France !

La question qui se pose en ce mois de septembre 2020 c’est de savoir si Paris sera toujours Paris. Comment va se comporter ce marché immobilier jusqu’à présent si flamboyant au point de s’en bruler les ailes tel Icare ?

Nous avons le sentiment que ceux qui aimeraient partir et acheter en dehors de Paris à plus ou moins une heure de transports sont nombreux mais attendent de voir s’ils vont pouvoir bénéficier du télétravail comme ils l’espèrent. D’autres attendent d’’être confirmés dans leur position professionnelle et donc dans leur capacité d’emprunt et de voir se dessiner plus précisément la situation économique à venir.  L’attentisme est palpable, « le wait and see » à l’ordre du jour.

La preuve ? Un certain nombre de biens semblent avoir plus de mal à se vendre qu’auparavant. Petite et grande couronne gagnent nettement en attrait en atteste certains média : France info l’émission « C’est ma maison », titre : « Marché immobilier : les acheteurs veulent s’éloigner des agglomérations » 20/09/2020 ) ou cet article de mysweetimmo.com : « Excès de stock de biens en vente dans l’Est parisien : Vers une baisse des prix de l’immobilier ? » Bref, il y a du changement dans l’air !